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SERMON

Trois messages aux négateurs, aux égarés et à ceux qui cherchent le juste chemin

Nous aimerions faire parvenir, mes chers frères et sœurs, trois messages aux négateurs, à ceux qui se sont égarés et à toute personne qui cherche à être guidée sur la juste voie.

Le premier message est que cet univers a nécessairement un Concepteur et un Créateur. Où que tu jettes ton regard, en observant les plus grands corps célestes aux dimensions astronomiques, ou le plus minuscule des moustiques et la plus fine particule élémentaire, tu verras des choses étonnantes qui indiquent que cet ordre prodigieux a obligatoirement un Créateur, dont le pouvoir n’a pas de limite ! Il est dit dans le Coran :

« En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Dieu et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : " Notre Seigneur! Tu n'as pas créé cela en vain. Gloire à Toi! Garde-nous du châtiment du Feu. " » ((Coran, 3, 190-191)

Le deuxième message est que notre temps de vie sur terre est court. Les jours se déroulent à une vitesse vertigineuse et nous conduisent vers notre fin inéluctable. Ce seul constat devrait conduire l’homme qui dispose de toute sa raison à se détacher du monde, à ne pas s’y accrocher et à ne pas en être satisfait. 

‘Umar Ibn al-Khattâb – que Dieu soit Satisfait de lui – entra chez le Messager de Dieu (Dieu le couvre de paix et de bénédiction) un certain jour. Il le vit dormant sur une natte, qui avait laissé des marques sur son flanc. Sous sa tête, il y avait un coussin en cuir rembourré de fibres de palmier. ‘Umar se mit à pleurer – que Dieu soit Satisfait de lui –. Le Prophète  lui demanda : « Qu’est-ce qui te fait pleurer, ô ‘Umar ? » Il répondit : « Ô Messager de Dieu, Chosroes et César sont dans la situation qui est la leur, et toi, tu es le Messager de Dieu ! » Le Prophète  déclara alors : « Ne serais-tu pas satisfait que leur revienne le bas monde et que nous revienne l’au-delà ? » (Al-Bukhârî)

Telle est la grande leçon que notre Prophète (Dieu le couvre de Sa miséricorde) donne à notre maître ‘Umar. Il nous oriente à faire en sorte que notre satisfaction soit liée à Dieu – Exalté soit-Il –. Nous ne devons pas être semblables aux hommes qui n’ont d’autre perspective que ce bas monde : leur satisfaction est liée aux parures de la vie présente, à ses biens et à ses plaisirs. Le Prophète fait comprendre la chose à ‘Umar en lui disant : « Ne serais-tu pas satisfait que leur revienne le bas monde et que nous revienne l’au-delà ? » En d’autres termes, leur revient al-‘âjila, celle qui passe en toute hâte, expression par laquelle le Coran désigne la vie sur terre, vie immédiate et éphémère. Et revient aux croyants al-bâqiya, celle qui reste et dure, expression qui désigne la vie éternelle. Or, comme le dit le Coran,        « la vie dernière est meilleure et plus durable. » (Coran, 87, 17)

Un Ange se présenta au Messager de Dieu (000) et lui dit : « Ton Seigneur te passe le salut et dit : « Si tu le veux, tu seras un Prophète serviteur, et si tu le veux, tu seras un Prophète roi. » Le Messager de Dieu  se tourna vers Gabriel le prenant comme conseiller, et Gabriel lui fit un signe de la main signifiant : Montre-toi modeste. Je dis alors : « (Je choisis d’être) un Prophète serviteur. »

‘Âïsha ajouta : « Après cela, le Messager de Dieu (Dieu le couvre de paix et de  bénédiction) ne mangeait plus accoudé. Il disait : « Je mange comme mange tout serviteur, et je m’assois comme s’assoit tout serviteur. » (Abû Ya‘lâ et at-Tabarânî. Rapporté aussi dans les Commentaires de la Sunna par al-Baghawî)

 Les biens arrivaient jusqu’à lui en quantité, et il les distribuait et ne laissait rien chez lui. La sagesse islamique nous enseigne ainsi que ce qui est auprès de Dieu est préférable et plus durable. Cette vie qu’il menait dans le dénuement était donc le choix même du Prophète  et révélait quelle était sa grande modestie.

Nous avons enfin un troisième message que nous aimerions délivrer aux négateurs, à ceux qui se sont égarés et à toute personne qui cherche à être guidée sur la juste voie. Ce message, c’est que nous sommes tous conduits à revenir à Dieu. La mort n’est pas la fin de tout. Elle est une porte qui s’ouvre sur le Paradis ou sur l’Enfer. L’homme est responsable devant son Seigneur, et bientôt, il devra répondre de chacun de ses actes, de ses bonnes comme de ses mauvaises actions. Les portes du Paradis ne lui seront ouvertes que si Dieu le couvre de sa miséricorde. Le Coran affirme : « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous? » (Coran, 23, 115) Et notre Prophète  a dit : « Le sage est celui qui soumet son âme à un examen sévère, et qui agit en vue de l’après vie. Le sot est celui qui laisse son âme suivre sa passion, et qui met en Dieu de vaines espérances. » (At-Tirmidhî)

 A tous donc nous adressons ces trois messages, qui sont plus clairs que la lumière du jour ! Dieu est notre but. Il nous a créé pour la vie dernière, et non pas seulement pour le temps de notre existence éphémère sur terre. Car comme l’a dit le Prophète (Dieu lui accorde paix et bénédiction), « le bas monde est la demeure de qui n’a pas de demeure » ! Il viendra un Jour où se réjouira celui qui s’est comporté en homme de bien, et où l’homme dévoyé se morfondra dans la plus grande désolation. Tout ce qui doit arriver arrivera. Tout ce qui doit arriver est proche.

Nous demandons à Allah de guider nos cœurs et nos pas, et de nous ouvrir les portes de Sa miséricorde, sur terre et dans l’au-delà. Allâhumma âmîn !

 

Tout est éphémère, ici-bas...

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