La charte du Likoud contient des éléments qui sont en contradiction avec les résolutions de l’ONU ; s’y trouvent méprisés notamment les droits des Palestiniens à disposer d’un Etat. Cependant, les dirigeants actuels d’Israël sont reçus en Occident comme d’authentiques interlocuteurs, alors qu’ils continuent à se livrer aux pires exactions dans les territoires occupés.
Dans la section « Paix et Sécurité » du programme du Likoud, document récent puisque édité en 1999, on peut lire :
« La Paix est l’objectif premier d’Israël. Le Likoud souhaite renforcer les accords de paix existants avec les États arabes et s’efforcer de parvenir à des accords de paix avec l’ensemble des pays frontaliers d’Israël afin de trouver une solution de paix au conflit israélo-palestinien. »
Mais lorsque sont évoquées les colonies, voici ce qui est dit :
« Les communautés juives de Judée, de Samarie et de Gaza sont une concrétisation des valeurs sionistes. L’implantation est l’expression du droit irréfutable du peuple juif à disposer de la terre d’Israël et constitue un atout important dans la défense des intérêts premiers de l’État d’Israël. Le Likoud s’attachera à renforcer et à développer ces communautés et s’opposera à leur démantèlement. »
Au sujet d’un État Palestinien :
« Le gouvernement israélien rejette fermement la création d’un État arabo-palestinien à l’ouest du Jourdain. Les Palestiniens peuvent vivre librement dans un contexte d’autonomie mais pas en tant qu’Etat indépendant et souverain. Ainsi, par exemple, dans le cadre des affaires étrangères, des questions de sécurité, d’immigration et d’écologie, leurs activités doivent être limitées par les impératifs liés à l’existence d’Israël, à sa sécurité et aux besoins de la nation. »
Sur la question de Jérusalem :
« Jérusalem est la capitale éternelle et indivisible de l’État d’Israël et seulement de l’État d’Israël. Le gouvernement rejettera fermement toute proposition palestinienne envisageant la division de Jérusalem, en particulier le projet présenté à la Knesset par des factions arabes et soutenu par de nombreux membres du Parti Travailliste et du Meretz. »
Sans commentaires.
Source : The Palestine Chronicle
Article traduit par Herve Landecker