Benyamin Netanyahou, lors d’une visite à Berlin où était évoqué le triste souvenir de la Shoah, a demandé ce 27 août 2009 des « sanctions paralysantes » contre l’Iran.
La chancelière Angela Merkel a pressé son hôte d’arrêter la colonisation des territoires occupés.
On nous apprend par ailleurs que les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne pourraient faire pression sur la Russie et la Chine pour punir l’Iran par des sanctions onusiennes.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Premièrement, que l’Etat voyou d’Israël se sert de la Shoah, comme cela est son habitude, pour poursuivre sa politique agressive contre le monde musulman.
Deuxièmement, que les grandes puissances sont complètement dominées par les lobbies sionistes. Elles peuvent certes verbalement exprimer le souhait de voir Israël cesser sa colonisation, tout en observant dans les faits que cette colonisation se poursuit. Netanyahou est reçu ainsi comme un chef d’Etat respectable, alors qu’il n’a pas hésité à affirmer : « Nous n´acceptons pas que des juifs n´aient pas le droit de vivre et construire où bon leur semble à Jérusalem-est » En d’autres termes : nous avons le droit de voler la partie arabe de Jérusalem, parce que nous sommes juifs. Voilà ce qu’ose dire cet homme à la face du monde. Et personne parmi nos chefs d’Etat n’est en mesure d’administrer à l’Etat criminel d’Israël « des sanctions paralysantes ». Face à ce Goliath méprisable, il n’y a plus en vérité que la pierre du brave David palestinien qui peut arrêter l’ignominie et dénoncer l’imposture !
Troisièmement, il vous suffit de lire la liste des crimes commis par Israël au début de cette année à Gaza[1]. N’importe quel gouvernement qui se serait rendu coupable de telles atrocités serait immédiatement mis au ban de la communauté internationale, et ses responsables conduits au Tribunal de la Hayes. Pourquoi une telle exception en faveur de l’Etat hébreu, si ce n’est par l’usage pervers du souvenir – bien réel – des victimes de la Shoah ?
[1] « Récapitulatif des journées qui ont ensanglanté Gaza du 27 décembre au 18 janvier :
Des familles entières ont été tuées. Les femmes et les enfants constituent plus de 43 % des victimes. Les infrastructures, les terres cultivées, les maisons et les bâtiments collectifs ont été entièrement détruits.
1 285 Palestiniens ont été tués parmi eux : 895 civils dont 280 enfants et 111 femmes et 167 membres de la police civile ;
4 336 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été blessés dont 1 133 enfants et 735 femmes ;
Nizar Rayan et Sa’id Siam, responsables militaire et politique, ont été exécutés avec des membres de leurs familles sans jugement préalable
Les destructions de maisons dues aux bombardements et aux tirs d’artillerie ont entraîné la mort de familles entières et de blessés à vie.
Les FOI (Forces d’occupation israéliennes) ont attaqué ambulances et véhicules de la défense civile et des services de secours.
2 400 maisons ont été entièrement détruites dont 490 par bombardements aériens.
28 lieux publics incluant les bâtiments des ministères, des municipalités, des conseils régionaux, du Conseil législatif et des ports de pêche ont été détruits.
21 chantiers incluant des cafétérias des salles de mariage, des hôtels et des aménagements touristiques ont été détruits.
30 mosquées ont été totalement détruites, 15 autres, partiellement.
Les bureaux de 10 organisations caritatives ont été détruits.
121 ateliers industriels et commerces ont été détruits, 200 autres, endommagés.
5 usines à béton et une production de jus de fruit ont été détruites.
60 postes de police et commissariats ont été détruits.
5 immeubles abritant des médias et 2 assurant des soins médicaux sont détruits.
29 établissements à vocation éducative ont été totalement ou partiellement détruits.
Des centaines d’hectares de terres cultivées ont été défoncées. » Rapport de la délégation qui a réclamé et obtenu le soutien du Ministère des Affaires Etrangères français et qui était composée de : Abdelaziz Yassine BENJELLOUN TOUIMI, Orthopédiste, Elena ALFARO, infirmière, Sylvette ROUGIER, infirmière, Mathieu BEURIER, secouriste, Philippe PASCAL, Président de Rencontre Africaine, Mireille MENDES-FRANCE, juriste, Daniel VOGUET, avocat, Jacques FATH, responsable des relations internationales du PCF, Alima BOUMEDIENNE THIERY, sénatrice (Les Verts), Samir ABDALLAH, cinéaste Khéridine MABROUK, grapsalam.