Question : Comment gérer la couverture médiatique d’un événement aussi atroce que celui survenu ce vendredi 31 juillet 2015 : l’assassinat d’Ali Dawabchech dans sa maison, bébé de 18 mois, ainsi que les blessures infligées à son frère de 4 ans et à ses parents, tous hospitalisés dans un état grave ?
Réponse : Insister sur le fait qu’il convient d’attribuer cet acte à quelques extrémistes terroristes juifs.
Et c’est bien cette stratégie qui a été suivie dans les médias et les milieux politiques ces derniers jours. On montre comment Netanyahou et Gilad Erdan, ministre de la Sécurité intérieure et figure du Likoud (parti qui ne reconnaît pas l’Etat palestinien, qui entretient des alliances avec les ultra-conservateurs, et qui défend aussi la colonisation d’Eretz Israël), condamnent cette action criminelle.
On omet simplement de mentionner que la tuerie incendiaire à laquelle se sont livrés ces fanatiques ne fait que résumer le drame que vivent les Palestiniens depuis plus de 60 ans. Les extrémistes sionistes présumés ne font que reproduire à « petite échelle » ce que leur gouvernement entreprend contre tout un peuple.
Ali Dawabchech est mort brûlé vif à Douma près de Naplouse, comme beaucoup d’enfants l’été dernier à Gaza, écrasés par les bombardements de Tsahal, et pris dans une pluie de feu. La Palestine est une vaste maison dont on chasse les habitants par la violence et le terrorisme. Veut-on nous le faire oublier ?
Le coupable, c’est la colonisation qui se poursuit, et dans les faits, dirigeants élus et colons extrémistes suivent un même programme de destruction progressive des espoirs palestiniens !
Lire : Palestine occupée - 4 août 2015. Israël voudrait nous faire croire que l'assassinat du bébé palestinien brûlé vif est l'acte d’extrémistes, par Susan Abulhawa :