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Syrie : que de lâchetés !

CENSURE répétée au 24 Heures

Nous avons proposé plusieurs billets, notamment sur le drame syrien, qui ont été censurés par la rédaction du 24 Heures, plus précisément par Monsieur Thierry Meyer, rédacteur en chef.

Nous avons proposé à ce dernier de consulter les autres membres de la rédaction. Sa réponse péremptoire a été claire : il prend seul la décision d'accepter ou de refuser un article. Voici donc un échantillon de ce qui n'entre pas dans le goût de ce journaliste, dont c'est pourtant le devoir d'informer, n'est-ce pas?

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Syrie : que de lâchetés !

Cela fait cinq années – cinq terribles années – que la communauté internationale est le témoin de l’extermination lente du peuple syrien, écrasé par un dictateur qui aurait dû être conduit depuis longtemps au tribunal de La Haye.

Les Etats occidentaux, tout comme la presse et les médias, ont failli à leur mission de défendre les droits de l’homme, et de rendre compte de la nécessité de réagir sans délai aux atrocités commises.

Première lâcheté : le respect du veto sino-russe contre toute intervention pour arrêter le criminel Assad. Combien de vies auraient pu – auraient dû – être sauvées ? Nous l’avons dit et nous le répétons : cela s’appelle non-assistance à peuple en danger.

Deuxième lâcheté : le choix de maintenir ce dictateur prétendument plus convenable que la menace représentée par Daech. Or, Daech est une imposture de moins de cinquante mille hommes. Oubliés, par contre, les millions de citoyens syriens qui se sont soulevés contre le régime. Ils peuvent bien disparaître ou se disperser dans la nature. Ils n’existent plus, hommes, femmes et enfants, broyés entre la barbarie et l’indifférence.

Troisième lâcheté : la focalisation des médias qui visent à diaboliser l’islam sous tous les angles désormais. Les pratiques mêmes de cette religion sont considérées comme des formes de radicalisation, à mettre en relation avec le danger islamiste donc terroriste ! Syriens abandonnés, migrants refoulés, tous ont en commun d’être en majorité musulmans. Cela explique sans doute qu’il n’y a aucune raison d’être touché par la détresse de ces hordes menaçantes de réfugiés fuyants les tueries sans nom.

Quatrième lâcheté : la disproportion entre un peuple qui subit quotidiennement des bombardements et quelques attentats ponctuels dont il faut certes déplorer les conséquences, mais dont le traitement médiatique montre bien que la mort d’un Parisien ou d’un Bruxellois mérite que l’on s’émeuve, alors qu’il est devenu normal de rester indifférent au sort des Syriens par centaines de milliers.

Que sommes-nous donc devenus : des hypocrites, les complices des assassins, des crapules et des ordures ? Je vous laisse le choix des mots qui ne veulent plus rien dire, tant est grand notre dégoût.

Des enfants sont ensevelis vivants sous le feu de massacres que nos médias, nos représentants politiques, notre passivité ignoble ont encouragés.

Et l’ONU ne sert plus qu’à orchestrer des horreurs en boucle, au fil de négociations improbables où l’on convie les victimes à la table des bourreaux !

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