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SERMON (texte et audio, 6 minutes)

A chacun la bonne action qui lui correspond

Hudhayfa Ibn Al-Yamân – que Dieu soit Satisfait de lui – rapporte qu’il a entendu le Prophète (Dieu lui accorde clémence et paix) dire : « Il y avait un homme, parmi ceux qui vous ont précédés, que l’Ange (c’est-à-dire l’Ange de la mort) approcha afin de se saisir de son âme. On lui demanda : « As-tu accompli une quelconque bonne action ? – Je ne sais rien (que je pourrais présenter comme une bonne action), répondit-il. – Considère bien la chose, lui fut-il suggéré. - Je ne sais rien (que je pourrais présenter comme une bonne action), sinon que je commerçais avec les gens en ce bas monde, (et je leur facilitais les choses) : j’accordais un délai à celui qui était dans l’aisance, et je renonçais à recevoir mon dû de celui qui était dans l’indigence. » Dieu le fit entrer au Paradis. (Al-Bukhârî)

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Sermon audio en français :

http://www.cige.org/Sermons/AchacunSaBonneAction_f.mp3

Sermon audio en arabe :

http://www.cige.org/Sermons/AchacunSaBonneAction_a.mp3

 

Que Dieu accorde Sa bénédiction à notre Prophète qui a relaté pour nous ces récits des communautés qui nous ont précédés, et qui foisonnent de leçons ! L’histoire que nous raconte ici le Messager de Dieu (Dieu lui accorde clémence et paix), est celle d’un homme qui a passé sa vie dans la distraction. Or, combien sont nombreux ceux que la vie matérielle, et ses attraits, ont distrait de l’au-delà. A l’article de la mort, on l’interrogea pour savoir s’il avait une bonne action à faire valoir, et il fut d’abord incapable de répondre. On l’interrogea une nouvelle fois et lui vint à l’esprit qu’il était indulgent avec ses partenaires dans son commerce, au point qu’il accordait un délai à celui qui était dans l’aisance, et qu’il se détournait de celui qui rencontrait des difficultés et ne pouvait lui donner son dû.

Par la grâce de Dieu, cet homme obtint de cette façon l’agrément de Dieu qui lui ouvrit les portes du Paradis. Ce récit nous montre, mes frères et sœurs en Islam, combien est grande la Miséricorde de Dieu qui vient au secours de ceux dont les œuvres sont déficientes, qui accepte les œuvres qui nous semblent de peu de valeur, et dont Lui, par Sa Générosité, multiplie la récompense. Que Dieu nous couvre de Ses Faveurs et de Sa Miséricorde. Allâhumma âmîn !

Ce récit nous montre également qu’il ne convient pas que le croyant délaisse une action de bien – quelle qu’elle soit – lui permettant de se rapprocher de son Seigneur. Or, pour chacun d’entre nous, Dieu a facilité l’action de bien qui correspond aux dispositions qui sont les siennes :

Pour les hommes fortunés, la porte de ces actions de bien est l’aumône, et la bienfaisance envers les pauvres et ceux qui sont dans le besoin.

Pour les savants, la porte des actions de bien est le fait de répandre le savoir entre les gens, en recherchant sincèrement l’agrément de Dieu.

Pour les jeunes gens, la porte des actions de bien est l’effort qu’ils font pour acquérir la connaissance, et leur engagement pour la cause de l’Islam.

Pour les pauvres, et ceux qui sont âgés, la porte des actions de bien est la pratique du dhikr : du rappel de Dieu, - Exalté soit-Il.

L’épouse qui est sincère dans l’éducation de ses enfants, dans sa vie conjugale et dans toutes les affaires familiales, retire la même récompense que son mari, qu’il soit engagé à l’extérieure ou qu’il donne des aumônes.

Et pour la personne qui a des tâches domestiques, la porte des actions de bien consiste pour elle à bien accomplir ses obligations vis-à-vis de son employeur, et à garder ses biens avec honnêteté. La tradition rapporte que le serviteur qui agit ainsi reçoit le double de la rétribution de son maître !

Ainsi, à chacun d’entre nous est assignée une porte d’entre les portes du bien ; et pour certains, Dieu a ouvert plusieurs portes.

Que chacun d’entre nous se pose la question suivante : A-t-il bien repéré la porte du bien qui lui convient et qui convient à sa situation ? Ou bien fait-il preuve de la plus profonde négligence, perdant le temps de sa vie dans la distraction et l’inconscience ?

Réfléchis donc afin de repérer l’action de bien qui correspond le mieux à tes compétences. Puis agis de façon continue sans jamais l’abandonner. Bien entendu, cela ne signifie pas que tu puisses délaisser les autres prescriptions divines qui sont obligatoires, comme la prière et le jeûne.

Ajoutons, mes frères et sœurs en Islam, que ce qui a sauvé notre homme, c’est son indulgence envers les pauvres endettés et en difficulté, et l’humanité qu’il mettait dans ses relations commerciales.

Le Prophète (Dieu lui accorde clémence et paix) a dit : « Dieu fasse miséricorde à un serviteur qui se montre doux et indulgent quand il vend, et quand il achète, et quand il perçoit un bien qui lui est dû. » (Al-Bukhârî)

C’est ainsi que la rétribution est de la même nature que l’action : quiconque facilite les choses pour autrui, Dieu facilite les choses pour lui. Celui qui est clément envers les hommes, Dieu est clément envers lui. Le Messager de Dieu (Dieu lui accorde clémence et paix) a dit : « Faites miséricorde, il vous sera fait miséricorde. » (Al-Bukhârî, dans Al-adab al-mufrad)

Nous demandons à Allah qu’Il guide nos cœurs, accepte nos actions et nous accueille dans Sa Miséricorde. Allâhumma âmîn !

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