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UN PEUPLE MASSACRE

Le peuple syrien abandonné à la cruauté d’un dictateur

L'invité , 24 heures

 

Cela fait tant d’années que le peuple syrien est abandonné à la cruauté d’un dictateur dont on savait, cela est certain, qu’il serait prêt à sacrifier les trois quarts de son peuple pour conserver le pouvoir.

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Les Syriens ont commencé à manifester à mains nues pour exiger de Bachar qu’il s’en aille et que soit respectée désormais la volonté populaire. Mouvement applaudi par la plupart des plus hauts responsables de la planète, pour qui le départ du despote s’imposait afin de trouver une issue à la crise qui prenait de l’ampleur.

«Un bien triste scénario, nous conduisant à être les témoins d’une série de lâchetés sans nom»

Hélas, les mots et les menaces contre le régime de Damas n’ont été suivis d’aucune action tangible, sinon de remontrances verbales et de protestations médiatiques sans conséquence. Inutile de s’étendre sur l’ONU qui s’est muée en siège de négociations qui n’ont d’autre utilité que de permettre que le drame se poursuive à coups de vétos!

Depuis, un bien triste scénario s’est déroulé au fil des ans, nous conduisant à être les témoins d’une série de lâchetés sans nom: quand, après avoir été bombardée, une partie du peuple a pris les armes pour se défendre, aucune aide sérieuse ne lui a été donnée. Et quand des groupements se sont constitués pour engager une lutte révolutionnaire, et se sont unis à tous ceux qui avaient le même but, à savoir le renversement de cette dictature, on a considéré qu’il ne pouvait être question de soutenir les extrémistes qui s’étaient infiltrés dans la bataille. La présence de Daech sur le terrain – 50 000 hommes au maximum – est venue éclipser la volonté de millions de Syriens, qui subitement ont disparu de la scène.

«Bachar a continué et continue de massacrer le peuple syrien, qui n’a pris les armes que pour chasser ce despote sanguinaire»

Pour certains, le choix de la communauté internationale devait se faire alors entre les rebelles fanatiques et Bachar, et c’est ce dernier qui devait être choisi! Cela est si vrai qu’encore aujourd’hui, la presse et les médias parlent de la Ghouta comme d’un repère de djihadistes, ce qui expliquerait l’intransigeance du régime et de son allié russe. La réalité est que Bachar a continué et continue de massacrer le peuple syrien, qui n’a pris les armes que pour chasser ce despote sanguinaire.

Ce conflit, il faut le répéter, n’oppose pas Bachar aux terroristes. Non! Il oppose Bachar le tyran à des millions de Syriens qui réclament leur liberté.

Mais il y a plus encore: la résistance syrienne avait gagné des villes et des villages. Elle était arrivée aux portes de Damas. Elle menait des actions héroïques qui menaçaient sérieusement la minorité au pouvoir. Mais alors, carte blanche a été donnée à l’aviation de Poutine pour commettre des atrocités. L’homme qui aujourd’hui ose se présenter comme un chef d’État soucieux de ménager les Syriens en leur offrant des couloirs humanitaires aux entractes de ses infâmes bombardements. Le prétexte de la présence du Front al-Nosra à la Goutha ne justifie en aucun cas le bain de sang dont nous sommes les témoins.

Trop, c’est trop! Alep n’a pas suffi. Ni ne suffira, sans doute, la Goutha, pour qu’enfin on en finisse avec ces horreurs! (24 heures, 19 mars 2018)

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