Bismi Llah
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Le juste milieu en Islam (4), vendredi 20 mai 2022 , à 20h00
LE CENTRE ISLAMIQUE DE GENEVE ORGANISE UN EXPOSE-DEBAT SUR LE THEME :
Le juste milieu en Islam (4)
- Tradition et modernité
- La lettre et l’esprit
- Démocratie et théocratie
Par Hani Ramadan
Le vendredi 20 mai 2022 , à 20h00
Lieu : 104, rue des Eaux-Vives
Entrée libre
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Quand la RTS reprend les mensonges du gouvernement israélien
Le 11 mai 2022 nous avons envoyé à la rédaction de la RTS le courriel suivant :
elisabeth.Logean@rts.ch,
Pierre-Olivier <Pierre-Olivier.Volet@rts.ch>,
Christophe Chaudet <Christophe.Chaudet@rts.ch>Bonjour,
Cette journaliste assassinée est connue de plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs d’Al Jazeera.
Il me semble que la RTS devrait passer cette terrible nouvelle.
Il s’agit de l’une de vos collègues à qui on a choisi d’imposer le silence.
Meilleurs messages
Hani Ramadan
Le soir du même jour, la RTS diffusait la séquence suivante :
Malheureusement, le présentateur introduit le reportage en affirmant : « Responsables palestiniens et israéliens se renvoient la responsabilité » de la mort de Shireen Abu Akleh.
Le reportage finit par reprendre les paroles de Naftali Bennett, premier ministre israélien qui estime probable que « la journaliste ait été abattue par des Palestiniens armés » ! Il ajoute que les Palestiniens « empêchent qu’une véritable enquête soit menée » !
À la suite de cette séquence, nous avons envoyé le 12 mai ce nouveau message à la rédaction de la RTS :
Bonjour,
Il est désolant de voir votre reportage de ce mercredi 11 mai 2022 reprendre le mensonge des autorités israéliennes.
Il s’agit très clairement d’un assassinat visant une journaliste qui dérangeait un régime d’occupation.
Voici la preuve de ces manipulations.
Merci d’avoir le courage d’en rendre compte.
https://fb.watch/cXYAgrQ8Kx/
Meilleurs messagesMalheureusement, la RTS n’a pas donné suite.
Cette dernière vidéo comprend une séquence diffusée par l’ONG israélienne B’Tselem qui révèle le mensonge de l’armée israélienne ayant diffusé les images montrant un tireur palestinien : or, ce geste s'est produit à plusieurs centaines de mètres du lieu du drame. En revanche, les journalistes et les membres de l’équipe d’Al Jazeera qui accompagnaient Shireen Abu Akleh sont unanimes à dire qu’ils étaient sciemment visés par l’armée israélienne, alors même qu’ils couvraient une agression des forces d’occupation à Jénine.
Si Shireen Abu Akleh, journaliste chrétienne, est considérée comme une héroïne par l’ensemble des Palestiniens, c’est précisément par le fait qu’elle avait le courage de se rendre sur les lieux où des exactions étaient commises contre les civils palestiniens, et au mépris du droit international. Plusieurs fois, elle a fait part du sentiment qu’elle était visée par les soldats israéliens, mais elle a refusé de céder à ces menaces.
Chacun de ses reportages, dans les lieux où bien entendu on ne verra jamais un journaliste de la RTS, révélait l’ampleur de la détresse des civils palestiniens, chassés de leurs demeures, frappés, blessés et tués, livrés à des colons fanatisés et à des soldats armés.
Convoi funèbre de Shireen Abu Akleh
À la sortie du cercueil de l’hôpital Saint-Joseph à Jérusalem-Est, vendredi, la police a chargé la foule brandissant des drapeaux palestiniens.
Je tiens à dire que la position de la RTS est intenable et particulièrement odieuse, en se faisant l’écho des mensonges d’un gouvernement responsable d'une armée qui supprime une journaliste, puis qui exige qu’une enquête soit menée pour désigner des coupables qui seraient dans le camp défendu par la personne assassinée.
Depuis quand demande-t-on à un criminel d’être le garant de l’intégrité de l’enquête qui devrait désigner le coupable ? Alors que les exactions contre les Palestiniens dont il est responsable sont visibles depuis des décennies ?
Une nouvelle fois, prenez-vous les Suisses pour des imbéciles ?
En présentant ainsi l’actualité, vous devenez les complices de cette propagande, ce qui est doublement inadmissible. D’abord parce que la RTS appartient à un service public, et ensuite parce que l’éclairage que vous donnez de la mort d’une femme courageuse – votre collègue – est indigne des règles élémentaires de la déontologie journalistique.
Je vous livre enfin cette dernière séquence, en vous laissant avec votre conscience :
Et je ne vous salue pas.
Hani Ramadan