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Sermon : l’homme fort est l’homme patient

L’homme fort en Islam n’est pas celui qui a le bras fort, ou qui est d’une bonne constitution, mais c’est celui qui pardonne aux autres. Le Prophète a dit :

: « Qui comptez-vous comme un homme fort parmi vous ? » Les Compagnons répondirent : « C’est celui que les hommes ne parviennent pas à terrasser. » Le Prophète déclara alors : « Non. C’est plutôt celui qui se maîtrise alors qu’il est en colère. » (Muslim)

Un homme alla vers le Messager de Dieu et lui demanda : Conseille-moi. Mais ne me donne pas trop de recommandations. Peut-être ainsi n’oublierais-je pas ! » Le Prophète dit : « Ne te mets pas en colère. » (Mâlik)

Un bédouin se présenta un jour au Messager de Dieu, voulant apprendre l’Islam. Il n’avait pas encore fait sa connaissance, et ne savait rien de son Message. Ce bédouin, dont le nom était Jâbir Ibn Sulaym – que Dieu soit Satisfait de lui –, affirma : « Je vis un homme à l’opinion duquel les autres se rangeaient. Il ne disait rien sans que les autres ne lui obéissent. Je demandai : « Qui est celui-là ? » Ils répondirent : « Le Messager de Dieu. » Je dis : « Sur toi la paix, ô Messager de Dieu. » Il me reprit : « Ne dis pas : « Sur toi la paix. » Sur toi la paix est le salut que l’on adresse au mort. Dis : « La paix soit sur toi. »

Je demandai : « Tu es le Messager de Dieu ? »

Il répondit : « Je suis le Messager de Dieu. Le Dieu que tu invoques lorsqu’un mal te touche, et qui écarte ton malheur.  Et si tu affrontes une année de sécheresse, et tu L’invoques, il rend la terre fertile à nouveau. Et lorsque tu es dans le désert et que tu perds ta monture, et que tu L’invoques, Il fait en sorte que ta monture revienne à toi. »

Le bédouin poursuivit : « Je lui demandai : « Indique-moi ce à quoi je dois m’engager. »  Le Prophète déclara : « N’insulte jamais personne. » Le bédouin affirma : « Je n’ai jamais par la suite insulté un homme libre, ni un serviteur, ni un chameau, ni un mouton. »

Le Prophète continua : « Ne méprise rien des bonnes actions. » Puis il ajouta : « Et si un homme t’injurie et te déshonore en révélant ce qu’il sait de toi, ne le déshonore pas en révélant ce que tu sais de lui. Il subira seul les mauvais effets de son acte. » (Abû Dâwûd)

Les enseignements du Messager de Dieu se suivent ainsi, insistant sur cette qualité morale : al-hilm, c’est-à-dire la longanimité, la patience et l’indulgence. Il a été rapporté, d’après ‘Ubâda Ibn As-Sâmit, que le Messager de Dieu a dit : « Vous indiquerai-je ce par quoi Dieu hausse votre édifice et vous élève en degrés ? » Les Compagnons répondirent : « Oui, ô Messager de Dieu. » Il reprit : « Tu te montreras longanime avec celui qui t’agresse sottement. Tu pardonneras à celui qui commet une injustice contre toi. Tu donneras à celui qui te prive de quelque chose. Et tu préserveras ton lien de parenté avec celui qui l’aura rompu. » (At-Tabarânî)

Le Coran a considéré que ces hautes qualités morales sont le chemin qui conduit au plus haut du Paradis, appelé Al-Firdaws.

Dieu dit : « Empressez-vous d’obtenir un pardon de votre Seigneur et de gagner un Paradis large comme les cieux et la terre, préparez à l’intention de ceux qui craignent (Dieu). Ceux qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui, et Dieu aime ceux qui sont bienfaisants. » (Coran, 3, 133-134)

Dans nos vies, nous sommes confrontés à des situations qui nous font souffrir, et à des paroles qui nous font mal.

Si nous nous laissions aller à rendre le mal pour le mal, nous vivrions dans un état de conflit continuel, rendant impossible toute vie sociale.

Nous devons, au sein de nos foyers, maîtriser notre colère, pardonner, préserver les liens d’amour et de respect.

Au travail, que l’on soit employé, ouvrier, commerçant, il faut réprimer nos ressentiments et rendre le bien pour le mal.

Dans la rue, l’espace et les transports publics, il arrive que quelqu’un nous nuise, et parfois sans mauvaise intention. Là encore, il faut savoir se parer de cette patience, et pardonner. Se rappeler la parole de Dieu dans le Coran : « La bonne action et la mauvaise ne sont pas égales. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu étais en conflit devient tel un ami chaleureux. Cela n’est donné qu’à ceux qui sont patients, et cela n’est donné qu’au détenteur d’une grâce infinie. » (Coran, 41, 34-35)

Telle doit être la société musulmane selon les enseignements de l’Islam. Il doit y régner l’amour, le bien, la bienfaisance, la solidarité, l’union et un même idéal.

Le Messager de Dieu a dit à Al-Ashajj – que Dieu soit Satisfait de lui – : « Il y a en toi deux qualités aimées de Dieu et de Son Messager : la longanimité (al-hilm) et la patience (al-anâ : le fait de ne pas se précipiter et d’agir avec dignité et douceur.)

Nous demandons à Dieu qu’Il nous pare de ces qualités. Allâhumma âmîn !

 

 

 

 

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